Tu ne connais pas ta mère. Tu ne sais pas où elle vit, où elle se trouve, ce qu’elle peut bien faire de sa vie. Tu ne sais rien d’autre qu’un prénom, pourtant ton père te répond dès que tu lui poses une question sur cette femme qu’il a tellement aimé. Un amour qui a débutant au pays du matin calme. Un coup de foudre selon lui, et quelques mois plus tard ils étaient tous les deux aux Etat Unis, vivant à San Francisco pour cette nouvelle étape de la vie. Neuf mois plus tard, c’est toi qui vient au monde, petite être déjà tellement aimé par son père. Mais ce bonheur ne fut que de courte durée puisque trois mois plus tard ta mère était partie. Ton père te racontait qu’elle avait du repartir en urgence, parce qu’il ne voulait pas que tu pleures ou que tu penses qu’elle est partie à cause de toi. En grandissant, ton père s’ouvrait un peu plus, expliquant alors qu’elle n’a jamais réussis à te comprendre étant bébé, qu’elle n’a jamais trouvé sa fibre maternelle. Tu pleurais dans ses bras, te calmant immédiatement avec ton père. Peut-être que tu sentais qu’elle ne t’aimait pas après tout, les bébés doivent ressentir ce genre de chose non ? Tu n’as jamais recherché après elle, elle est partie, elle n’est jamais revenue alors à quoi bon te prendre la tête pour une femme qui ne voulait pas de toi ? Ton père a fait de son mieux pour t’élever. Pris entre un métier dangereux et une vie à soigner. Il est pompier, même si maintenant il ne va plus vraiment sur le terrain puisqu’il est devenu directeur de sa caserne.

Tu n’as pas manqué le soutient d’une mère pour autant, alors que tu avais quatorze ans, ton père s’est remarié. Si au début sa relation était difficile pour toi, tu t’es vite faite à l’idée qu’il ne pouvait pas attendre un fantôme pendant des années. Cette femme était douce et gentille, adorable avec toi et avait déjà un fils. La cohabitation fut difficile au début, les disputes, les prises de tête pour des conneries. Mais vous avez finalement trouvé un bon compromis, surtout qu’étant plus vieux que toi, il partirait bien rapidement à la fac. Pourtant ce fut lui qui fut présent pour toi lors de ta première déception amoureuse. Un idiot, plus vieux que toi, qui t’avait fait croire aux monts et merveilles pour simplement te mettre dans son lit, et se venter par la suite. Malheureusement pour lui, ce pauvre garçon était dans le même lycée que ton demi-frère et il a fait un saut à l’hôpital après avoir reçu un coup de la part de celui qui est bien plus un frère pour toi depuis ce moment là.

L’art à toujours été une part importante de ta vie. Si la plupart de tes amis se vouent à la musique, toi, malgré tes talents pour le piano, tu es plutôt bloc de dessin et crayon noir. C’est en voyant tes croquis et une de tes peintures pour un projet de l’école que ton père t’a poussé à suivre cette voie. Toi, tu t’imaginais déjà devoir choisir entre droit ou médecine, tu étais surprise de voir que ton père te soutenait à cent pour cent. A la fin de ton avant-dernière année de lycée, vous avez quitté San Francisco pour Seattle. Ton père avait enfin la promotion de ses rêves. C’est ainsi que tu ais alors entrer à la faculté. Aujourd’hui tu es en pleine cinquième année d’étude.