anecdotes la mère d'ellie, c'est le genre de femme qu'on qualifie de femme facile. parce qu'elle a des tas de conquêtes. parce qu'elle a des tas d'gosses avec des tas d'gars différents. sa mère, c'est le genre de femme qu'on voit dans les émissions à la con. la mère d'ellie, on la voit du genre a profiter de la situation. profiter des gens. on la voit comme ça parce qu'elle n'bosse pas. parce qu'elle profite de l'argent d'son nouveau copain. sa mère, c'est l'genre de femme qui ne se souvient pas d'toutes les conquêtes qu'elle a eu. l'genre de femme qui n'sait même pas toujours qui sont les pères d'ses gosses. la femme, c'est pas le genre d'exemple qu'on doit prendre. et sur pas mal de points. anecdotes son père, c'est l'inconnu. le facteur. le voisin. un passant, comme ça. elle ne sait pas qui il est. elle ne sait pas où il est. elle ne connaît rien de lui. pas son nom. pas son âge. même pas ses origines. parce que sa mère, elle n'a fais attention à rien. elle n'a rien demandé. elle a écarté les cuisses, sans se soucier de la présence, ou non, d'un quelconque contraceptif. elle l'a laissé faire. et l'a laissé partir. n'a pas essayé de le retrouver, quelques semaines après, pour lui dire. lui dire qu'elle était enceinte. qu'il allait être père, alors qu'il n'avait pas vraiment l'air de le vouloir. son père, elle sait juste qu'il a les mêmes yeux qu'elle. bleu. deux perles. la seule information que sa mère lui a donné. mais ellie, elle ne cherche même pas a retrouver son géniteur. ça ne lui servirait à rien. anecdotes des frères et soeurs, elle en a pas mal ellie. des mômes de tout âge. des mômes qui n'ont pas son père, évidement. enfants d'un autre homme. mais toujours la même mère. ils sont huit enfants. putain de bordel à la maison. y'a des cris, tout l'temps. y'a des pleurs, bien trop souvent. y'a toujours du mouvement dans la maison. les gosses, ils ne sont pas réellement frères et soeurs. y'a ce facteur incorrect. mais ils agissent comme si c'était l'cas, pourtant. ils ont grandis ensemble. ils se sont serrés les coudes, dans les mauvais moments. toujours là les uns pour les autres. anecdotes l'école, ça n'a jamais été son fort à ellie. elle n'a jamais aimé ça, surtout. elle a fait acte de présence, pendant des années. assise au fond d'une salle quelconque. bras croisés sur la table. la tête dans les nuages. elle allait à l'école parce que sa mère la forçait. parce qu'elle devait y aller. école obligatoire. et il y a un an, elle a eu le choix. sa mère lui a laissé le choix. continuer ses études dans un domaine au choix ou s'arrêter, là, maintenant. commencer à travailler, évidement. mais ellie, travailler, elle ne le veut pas vraiment. pas maintenant. les vacances lui suffisent amplement. alors elle se retrouve encore sur les bancs de l'école. à l'université. fac de sport choisie. par défaut. clairement. mais elle fait avec. elle assume son choix, quelques heures par semaine seulement. quand elle fait l'effort d'aller en cours. quand elle arrive à quitter son lit.  anecdotes le sport et ellie, c'est une longue histoire. le truc qui dure depuis qu'elle est gosse. depuis qu'elle sait tenir debout même. parce qu'ellie, c'est l'genre de gosse qui a voulu courir avant de savoir marcher. c'est l'genre de môme qui a essayé des tas de sports différents. elle a commencé par de la danse, avec des copines d'école quand elle avait quatre ans. autant dire que ça n'a pas duré bien longtemps. parce que les filles, elle a trouvé ça ennuyant comme compagnie après quelques mois. ellie, elle a préféré faire du sport avec des garçons. des trucs plus amusants. plus fatiguant. alors elle s'est mis au football. le soccer. à son âge, dans l'équipe, y'avais deux filles. elle et une autre. sinon, que des gars. l'genre de gars qui s'demandait ce qu'elles faisaient là. l'genre de gars que ellie blessait pendant les entraînement. une frappe en plein visage. un coup de coude dans les côtes. la gamine, elle s'est tournée vers la course et le basket ensuite. pendant l'adolescence. équipe féminine, là. alors pendant les match, elle faisait ce qu'elle savait faire de mieux. provoquer. elle s'amusait à énerver les filles en face pendant les rencontre de basket. jolie petite garce. anecdotes des potes, elle en a toujours eu pas mal, ellie. parce qu'elle est du genre à aller facilement vers les autres. à sourire, à discuter. à mettre à l'aise. mais ellie, c'est l'genre de fille qu'on ne trahis qu'une fois. et uniquement parce qu'elle a laissé la porte ouverte à cette faute impardonnable. ellie, à la moindre merde, elle se sépare de ces personnes. la gamine, elle ne veut être entourée que par des personnes sincères. des personnes franches. sur qui elle peut compter. et pour ça, y'en a plus autant qu'avant maintenant. y'a le gang. évidement. ces quelques individus qu'elle considère comme une sorte de seconde famille. ceux avec qui elle sort, la nuit. ceux avec qui elle enchaîne les conneries. plus âgés qu'elle, tous. c'est la gamine du groupe, ellie. celle qu'on a envie de protéger, mais qui gueule tellement fort qu'au final, on hésite à l'abandonner dans un coin. anecdotes les mecs et ellie, c'est un bordel sans nom. parce que ellie, elle charme. elle fait les yeux doux. ellie, on la charme. on lui fais les yeux doux. mais ça ne dure jamais. la gamine, elle donne son corps à la personne désirée. pas son coeur. ellie, elle se laisse tenter, pour quelques heures seulement. elle n'a jamais vraiment été en couple. pas l'envie d'avoir une relation sérieuse. de dépendre, d'une certaine manière, de quelqu'un. de devoir rendre des compte à une tierce personne. et ce n'est certainement pas en voyant la vie de sa mère qu'elle changera d'avis. ellie, elle aime être célibataire. pouvoir papillonner. passer de bras en bras. embrasser des lèvres différentes chaque jour si elle le souhaite. cette liberté à laquelle elle a prit gout depuis bien trop longtemps pour avoir envie de changer pour le moment. ellie, on lui dit qu'elle n'a juste pas trouvé le bon. la personne qui changera sa manière de voir les choses. et elle rit la gamine, en disant qu'elle ne cherche pas cette personne. anecdotes ellie, elle n'a connu que seattle. juste seattle. ville où elle est née. ville où elle a grandit. les rues qu'elle connaît par coeur depuis des années. les petits commerçants près de chez elle qu'elle personnellement depuis un moment maintenant. alors parfois, ellie, elle s'imagine la vie, ailleurs. comment c'est ailleurs. elle aimerait voir tout ça, un jour. rien que s'rendre à l'autre bout du pays, déjà. mais ellie, elle rêve d'aller plus loin. bien plus loin. elle rêve d'autres pays. d'autres continents. les paysages de rêves qui parcourent sa tête. la thaïlande, l'australie, les baléares. des tas d'endroits différents. mais un point commun. le prix du trajet. du billet d'avion. le regret de n'avoir que très peu d'argent en poche. le regret de ne pas travailler, au final. de ne pas être née dans une riche famille. anecdotes ellie, c'est la fille qu'on retrouve dans des soirées quelconques. verre à la main, joint entre les lèvres. ellie, elle n'a même pas l'âge d'aller en boite et de boire de l'alcool dans les bars. mais elle est maligne la gamine. elle a une jolie carte d'identité légèrement falsifiée. la carte qu'elle garde précieusement dans son armoire. qu'elle échange avec la vraie en cas de besoin. la gamine, elle sort trop pour pouvoir mener à bien ses études. elle sort trop et boit trop pour que son estomac ne soit pas douloureux bien trop souvent. elle fume trop pour ne pas tousser excessivement le lendemain. ellie, elle sort deux à trois fois par semaine. chaque semaine. et ça n'est pas toujours à son avantage. c'est l'genre de choses qui font crier sa mère et son soit disant paternel. qui font naître des bruits bizarres sur son dos. anecdotes c'est à cause de ces sorties bien trop nombreuses qu'ellie, elle a une drôle de réputation. y'a des gens qu'elle connait depuis qu'elle est gosse qui s'amusent à la traiter de tous les noms. balancer des saloperies sur elle. ellie, on dit souvent d'elle qu'c'est une fille facile. parce qu'on a le malheur de la voir embrasser différents gars pendant une même soirée. ellie, on la traite de salope parce qu'un abruti a été balancer des conneries après qu'elle l'ai jeté. elle a même déjà entendu des gens balancer qu'elle avait chopé des mst. ils semblaient tellement persuadé de la chose, qu'elle-même a failli y croire. mais au final, tout ça, ça la fait marrer ellie. ça lui passe au-dessus. ça la fait sourire. parce que quand ces personnes cherchent de nouvelles conneries à dire, elle se contente de leur sourire. pour leur faire comprendre qu'elle s'en tape, de tout ça. que ça ne l'atteint pas. pas même un peu. parce que ça n'a jamais été trop loin, surtout. jamais de proportions hors normes. juste des conneries balancées aux autres. des rumeurs à la con que certains ignorent. que d'autres prennent quasiment à coeur.